48 heures de voyage pour parvenir au but : une belle hosteria située dans un magnifique environnement, sur un lac entouré de sommets enneigés, au sein du Parc National Torres del Paine. C’est avec joie que nous avions retrouvé notre guide, à Punta Arenas, quelques heures plus tôt.
Le départ des 4×4 se fait par nuit noire, vers 5 heures. Dès la première sortie, après quelques kilomètres, une apparition furtive, dans l’obscurité : un premier Puma. C’est de bon augure ! Nous effectuons un arrêt pour avaler une boisson chaude accompagnée d’une légère collation, Nous rencontrons le pisteur, puis les véhicules quittent la route en direction du Puma concolor repéré. L’approche se termine à pied… Le « gros chat» est bien là, couché en surplomb ! En silence, nous attendons, nous attendons… Nous prenons les premières photos de celui qu’on nomme ici el gato et ailleurs cougar. En apparence, ii est indifférent à notre présence. Enfin il se lève, s’étire, baille… Nous suivons sa déambulation à distance respectable. Sa démarche féline laisse percevoir la puissance de cet animal capable, seul, de sauter à la gorge d’un Guanaco. En contrebas, une carcasse de ce cousin du lama est grossièrement dissimulée sous quelques herbes. Son repas terminé, sa proie sommairement recouverte, le beau félin se replie dans les hauteurs où il va se reposer toute la journée.
Le retour à l’hôtel, nous permet d’admirer de sublimes paysages. Les «Torres», aiguilles rocheuses qui ont donné leur nom au parc, apparaissent à l’horizon. Sur les crêtes, on aperçoit des Guanacos, vigiles attentifs d’un troupeau broutant paisiblement plus bas. C’est le printemps, le paysage est parsemé de buissons écarlates : Scarlet Gorse de Patagonie (buissons de langues de feu), et des couples de Grèbes nous gratifient de leur parade nuptiale… Nous prenons notre petit-déjeuner, déjeunons, et nous nous reposons avant de repartir pour une nouvelle quête, dans l’après-midi. L’activité du «lion des montagnes» ne reprenant généralement, qu’en soirée. La femelle observée ce matin ne bouge pas. Mais deux autres de ses congénères sont signalés non loin de là en plein festin. L’observation se fait toujours à distance respectable ; c’est un émerveillement, une émotion à chaque fois renouvelée ! Grâce à la coopération et à la persévérance de chacun dans l’équipe (pisteurs, guides, chauffeurs), il n’y aura pas de journée sans Puma, même quand la situation nous aura paru désespérée !
Ainsi en cette après-midi interminable… où chacun dans l’équipe scrute inlassablement le territoire… rien ! Et puis quelqu’un entend un Guanaco se manifester quelque part… c’est un signe… un Puma est enfin repéré. Les 4×4 partent immédiatement dans sa direction, puis c’est l’approche à pied, l Au loin sur la crête, une silhouette… en ombre chinoise : un Puma couché ! Nous nous positionnons et attendons plus d’une heure… Enfin, le félin se lève, s’étire, se recouche… Encore un bon quart d’heure avant que l’animal ne se relève. Va-t-il disparaître derrière la crête ? Eh bien non ! C’est vers nous qu’il se dirige, se révélant en pleine lumière rasante du soleil couchant. C’est la belle Petaca, « la star » qui a fait l’objet d’un reportage du National Geographic par Bertie Gregory. Sûre d’elle, feignant l’indifférence, Madame descend vers nous, passe à quelques mètres ; la confiance est réciproque. Les membres de l’équipe chuchotent : « don’t move !» « Ne bougez pas !»… L’émotion est à son comble ! La patience et la persévérance sont récompensées !!
Bravo et merci à tous ceux qui nous ont permis de vivre de tels moments !!
Marie-T L.
lien vers le voyage :
https://www.objectif-nature.fr/voyage/safari-photo-puma/